MARINE/MARION : une déclaration inopportune pour le moins !

Je ne suis plus certain que Marine Le Pen souhaite gagner cette présidentielle, je ne suis même plus certain qu’elle souhaite tout simplement le pouvoir !

De nombreuses réactions et déclarations me font penser qu’elle préfèrerait

se cantonner dans une opposition combative.

Finalement, sans doute sans s’en rendre compte, rejoint-elle son père, Jean-Marie, qui lui, on le sait, ne l’a jamais voulu réellement.

J’ai la nette impression qu’elle se met elle-même des bâtons dans les roues dans le but d’éloigner d’elle des franges de partisans qui lui étaient toutes acquises.

Tout d’abord son « parricide » qui aurait pu, qui aurait dû, se dérouler différemment. Était-il vraiment nécessaire d’en arriver à un affrontement d’une telle violence ? Ne suffisait-il pas de faire comprendre à Jean-Marie que son heure était passée et qu’il fallait qu’il laisse la place tout en conservant la présidence du parti qu’il a créé ?

Ensuite son positionnement ni droite ni gauche imposé par Florian Philippot qui certes l’a vu grimper dans les sondages et a permis des rapprochements de valeur, tels Philippe de Villiers, Robert Ménard, Patrick Buisson et peut-être demain Dupont-Aignan, Asselineau et d’autres, mais lui a fait perdre une grande partie de ses partisans de la première heure.

En cause notamment le « gaullisme » inopportun, les hésitations lors du » mariage pour tous », dans la ligne de son vice-président.

Ses déclarations sur un islam compatible avec les valeurs de la république, son recul sur « la peine de mort », transformé en perpétuité réelle, sa décision de proposer la sortie de l’euro par référendum dans le but de rejeter sur les Français la décision d’y demeurer, etc.

Et, pour finir, tout récemment ses déclaration inadéquates, dans une campagne présidentielle, concernant la possibilité de confier à sa nièce, Marion-Maréchal, un poste de ministre, mettant en avant l’inexpérience de Marion, pourtant députée à l’Assemblée et conseillère régional PACA, alors qu’elle-même n’est que députée européenne et sachant que pour une majorité des partisans du FN, Marion-Maréchal est un emblème, un étendard, la « Jeanne d’Arc » et l’avenir.

Marion-Maréchal est-elle moins apte à occuper un ministère qu’une Najat Valaud-Belkacem, qu’une Myriam El Khomri, qu’une Rachida Dati, une Ericka Bareights, une Emmanuel Cosse, Cécile Duflot, Roselyne Bachelot et j’en passe de nombreuses autres ?

Est-elle moins représentative qu’une Christiane Taubira ?

Ce serait vraiment faire injure à Marion-Maréchal que de penser cela d’elle, de ses qualités, de son tempérament.

Parlons-en de son tempérament : Marine lui reprocherait son « caractère raide » ?

Dans toutes ses interventions télévisées et lors de la campagne des élections régionales, face au méprisant, vulgaire et grossier Estrosi, il a toujours fait preuve d’un calme, d’une maîtrise, dont devrait quelquefois s’inspirer la tante.

Marine est suffisamment lucide pour savoir que ses possibilités d’accéder à la présidence de la république sont minimes.

Au second tour elle échouera face à un « front républicain » imposé, que ce soit face à Macron ou à Fillon.

Le miracle pourrait se produire si, par miracle justement, elle se trouvait confronter à un Mélenchon ou un Hamon.

Mais peut-on croire aux miracles ?