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NON,  M. le Président de la République, l’intervention des autorités algériennes n’était pas « adaptée », comme vous l’avez affirmé benoitement.

Les services de renseignements algériens se sont montrés particulièrement inefficaces lors de l’attaque programmée contre le site gazier d’In Aménas.

On aurait pu parfaitement comprendre,  si le commando de Mokhtar Belmoktar s’était introduit dans le sud algérien en provenance de la frontière libyenne,  qu’il ait pu, compte tenu de la proximité, atteindre son objectif très rapidement et sans éveiller les soupçons des services de renseignements. Mais le premier ministre algérien, lors de sa présentation du bilan final, a bien spécifié que ce commando venait directement du nord Mali.

Or, le nord Mali se situe à plus de mille kilomètres d’In Aménas et ce commando ne pouvait pas effectuer cette longue traversée sans attirer l’attention.

Quand on lit dans la presse algérienne, dès le lendemain du forfait et sur la foi d’informations recueillies (nous dit-on  de bonnes sources) le schéma exact de la préparation logistique et militaire de l’attaque terroriste, les spécifications des armes utilisées, l’itinéraire emprunté par les assaillants et les complicités internes au sein du complexe gazier d’In Amenas, on en déduit, selon toute logique que les services de sécurités algériens avaient pisté le groupe terroriste de Belmoktar avant même le passage de la frontière algérienne.

*Alors une  question  se pose : pourquoi le groupe terroriste n’a-t-il pas été intercepté à la frontière avant de passer à l’action ? A-t-on sous-évalué le risque ?  Le groupe a-t-il disparu des radars des services de renseignement algériens ?

Ce qui s’est passé à In Amenas est très grave, tant sur le plan national qu’international. Les responsabilités doivent être recherchées à tous les niveaux. Les mesures appropriées et les sanctions exemplaires doivent être prises afin que de telles négligences ne se reproduisent plus.

*On peut également se poser la question de savoir pourquoi le Sahel n’est-il pas sous haute surveillance internationale ? Rien ne devrait échapper aux drones et aux caméras des avions de reconnaissance  qui devraient surveiller cette région.

Une coopération internationale s’impose afin de pallier les négligences internes du dispositif de sécurité algérien, révélées au grand jour et qui n’ont pu éviter cette tragédie d’In Amenas. 

Cet épisode sanglant confirme, si cela était nécessaire, que la sécurité de chaque pays ne s’arrête pas aux frontières nationales. Ce n’est pas uniquement l’Algérie qui était visée mais aussi des pays comme la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Japon, etc.

La lutte antiterroriste et la sécurité de chacun, dans la région du Sahel, dépend de la sécurité de tous.

Pour leur connivence avec le fondamentalisme islamiste certaines grandes puissances, et d’autres pour ne pas avoir compris encore à ce jour le danger qu’il représente, viennent de recevoir en plein cœur de mortelles blessures. 

 

 

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