Le quotidien communiste « L’Humanité » est mort…Vive L’Humanité ».

Ne vous faites aucun souci pour lui, ce ne sera pas la fin de ce quotidien, il sera sauvé une nouvelle fois, les fonds pour le soutenir seront trouvés et il pourra poursuivre son chemin tortueux.
Socialiste puis communiste, à partir de 1920, collaborationniste avec les nazis puis dans la clandestinité après la rupture du pacte germano-soviétique, appelant à châtier sévèrement les « Arabes » lors des émeutes meurtrières du 8 mai 1945 à Sétif (Algérie), parce qu’il était alors au pouvoir avec de Gaulle, et dénonçant par la suite les crimes commis par la colonisation, portant aux nues Staline et vouant aux enfers Soljenitsyne et son « Archipel du Goulag » et j’en passe.
N’a-t-il pas déjà le soutien de Natacha Poligny (Marianne), qui apprécie « ses deux pages de poésie » alors qu’elle pourrait fort bien les lire ailleurs.
Est-ce de la poésie de titrer, le 27 septembre 2018 « Des milliers de Maurice Audin, le fichier secret des disparus de la bataille d’Alger », rendant ainsi hommage aux traitres et à nos ennemis, et ne jamais citer une seule ligne sur les milliers de disparus, européens et musulmans, après les « Accords d’Evian » du 19 mars 1962 ?
Est-ce de la poésie d’approuver le pacte germano-soviétique, de solliciter une collaboration avec les allemands : le 4 juillet 1940 « Il est réconfortant de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir cordialement avec les soldats allemands. Bravo camarades, continuez même si cela paraît stupide et malfaisant. La fraternité des peuples deviendra une réalité vivante. ».
Malgré ses demandes répétées auprès des autorités nazies il poursuivra sa parution clandestine, proche des occupants et ne s’en prendra aux allemands qu’après la mi-1941, suite à la fin du pacte germano-soviétique, et proclamera d’entamer une marche pour la libération et l’indépendance de la France, afin qu’elle ne devienne pas une colonie nazie. Il réclamera dès lors une lutte contre le gouvernement de Vichy, « qui obéit aux ordres de l’occupant », ce qu’il avait fait jusqu’à ce jour.
« L’Huma » réapparaîtra librement le 21 août 1944, lors de la libération de Paris, grâce au soutien du général de gaulle qui a besoin des communistes pour prendre momentanément le pouvoir.
L’Humanité ne cessera, au cours de la guerre d’Algérie, de soutenir tous les intellectuels (de gauche bien entendu) qui aidèrent physiquement ou financièrement les ennemis de la France, le FLN, et fustigera le « colonialisme français », l’accusant de tous les crimes.
Le quotidien communiste, en de nombreuses occasions se souviendra du 8 mai 1945 : « Le massacre de Sétif enfin reconnu », « Massacre colonial à Sétif », « L’une des plus effroyables épisodes de la répression coloniale à Sétif, Guelma et Kherrata », « 8 mai 1945 : L’histoire occultée ».
Occultée, l’histoire, c’est bien vrai, mais par qui ? L’humanité et le parti communiste ont un énorme trou de mémoire et ne se souviennent pas que lorsqu’ils avaient le pouvoir, justement en mai 1945, Le 12 pour être plus exact, « L’Humanité » appelait « à châtier impitoyablement et rapidement les organisateurs de la révolte Arabes) et les hommes de main (Arabes) qui avaient dirigés l’émeute. »
Alors que Ferhat Abbas, l’un des meneurs justement, emprisonné à l’époque, écrira dans son testament politique, en 1945 « Je condamne les organisateurs d’émeutes, ceux qui ont poussé à la violence des paysans désarmés, ceux qui tels des chiens sauvages se sont jetés sur Albert Denier, secrétaire du parti communiste, auquel un salaud sectionnera les mains à coups de hache. »
Le 5 mars 1953, « L’Huma » et en deuil : « Deuil pour tous les peuples qui dans le plus grand recueillement accompagnent le grand Staline, notre maître en socialisme. »
Pro-soviétique quand l’armée rouge rentre en Hongrie, le 4 novembre 1956 « Budapest retrouve le sourire. »
Manipulant l’opinion française en répandant de « fausses nouvelles » lors des manifestations pro-FLN d’octobre 1961.
Approuvant l’invasion des troupes soviétiques qui écrasent le « Printemps de Prague » au cours du premier semestre de 1968.
En octobre 2014, le président Nicolas Sarkozy fait racheter par l’Etat le siège social de L’Humanité et sauve une première fois le quotidien, condamné pour abus de confiance, recel, complicité, détournements de fonds au détriment du comité d’entreprise de l’EDF et de la CCAS (qui avait procédé à des achats massifs de « L’Humanité » à la fin de la saison 1990.
Le journal est condamné à une amende de 75.000 euros en octobre 2014.
Le gouvernement socialiste de Jean-Marc Ayrault annule la dette de plus de 4 millions d’euros contractée en mars 2002 et cela au nom de la liberté de la presse. (Marion Maréchal-Le Pen dénoncera cette mesure scandaleuse et clientéliste).
Le 25 janvier 2019, le quotidien « L’Humanité » est placé en liquidation judiciaire.
Mais déjà des meetings de soutien, des souscriptions, les dettes effacées par l’Etat et, peut-être même Jean Jaurès qui réapparaîtra pour repousser cette faillite, lui qui a créé ce journal en 1904 et qui n’imaginait pas qu’il deviendrait le soutien inconditionnel du communisme et de son idéologie.
Des 500.000 exemplaires vendus à l’époque aux 33.000 d’aujourd’hui et malgré les subventions les plus élevées de la presse française, versées par l’Etat pour chaque exemplaire vendu, plusieurs millions d’euros chaque année, est-il vraiment nécessaire, pour la liberté d’expression, que « L’Humanité » poursuive sa route ? Ce quotidien qui n’a, depuis 1920, que reproduit la liberté d’expression du parti communiste et s’est constamment élevé contre les libertés d’expressions de tous ses adversaires, peut disparaître et peu nombreux seront aujourd’hui ceux qui le pleureront !