Les « Arabes », et c’est le moins que l’on puisse dire, ont une mémoire « très sélective ».
Selon eux, tous les pays qu’ils envahissent, dans lesquels ils s’installent et qu’ils « colonisent », souvent dans le sang, avec l’épée, surtout lorsqu’ils décident, ce qui est toujours le cas, d’y imposer leur religion, le Coran et le Prophète, leur appartiennent définitivement.
C’est le cas de la Palestine qui, encore faut-il s’en souvenir, a été envahie par les « Arabes » en 1948, alors qu’elle était un « Etat juif », sous mandat de l’Angleterre et comptabilisait près de 800.000 habitants, dont la capitale était Jérusalem.
Pour cela il n’y a qu’à se référer au dictionnaire « Larousse » qui, dans son édition de 1925 l’affirmait :
« Palestine : contrée de la Syrie, entre la Phénicie au nord, la mer morte au sud, la Méditerranée à l’ouest et le désert du Liban à l’est. Elle est arrosée par le Jourdain et s’était appelée, dans l’écriture sainte, « Terre de Chanaan » ou « Terre promise » ou encore « Judée ».

Ce fut également le cas de l’Algérie, qu’ils avaient envahi au 7e siècle, alors qu’elle appartenait aux « Berbères », bien avant la conquête romaine, et qu’ils avaient perdu dès 1515, lorsqu’ils avaient été, à leur tour, envahi par les turco-ottomans et « colonisé » jusqu’en 1830.
Ce pays, qui s’appelle « Algérie » depuis 1839, a donc connu, après l’invasion arabe, deux colonisations, l’orientale puis l’occidentale.
Mais parce que la colonisation orientale était celle d’un empire musulman, les Algériens n’ont jamais véritablement dénoncé ce qu’ils ont enduré durant trois siècles à cause de cette colonisation pure et dure et la répression turque.
Se posent-ils cette question : qu’est-ce que leur a légué la colonisation turco-ottomane, alors qu’elle n’était pas encore l’Algérie ? Ni architecture, ni littérature, ni langue. Pas un historien, pas un savant, uniquement la pauvreté et l’analphabétisation.
Durant ces trois siècles, les Turcs ont tout pris : les impôts, les mulets, les chèvres, le blé, les figues et les dattes…et même les petites filles et les jeunes femmes pour les servir dans les « harems » de leurs palais.
Pour les fellahs, les commerçants et les artisans, la vie sous l’occupation turco-ottomane n’a pas laissé le moindre « bon souvenir », bien au contraire car lorsqu’ils refusaient, ou ne pouvaient, payer les impôts très élevés qui les frappaient, la sentence était impitoyable.
Ainsi, par exemple, le village Aït Saïd, totalement rasé et ses plus de 300 habitants massacrés par une expédition punitive dirigé par Yahia Agha à la tête de 600 janissaires.
Les têtes, des responsables du village, tranchées et exposées à Bab-Azoun.
De nombreuses insurrections se sont produites contre cette colonisation turco-ottomane, notamment entre 1805 et 1823 dans les Aurès.
Auparavant, l’une d’elles, en 1520, sous la conduite de Sidi Ahmed, avait même réussi à s’emparer de la ville d’Alger, obligeant Kheir Eddine « Barberousse » à se réfugier à Jijel.
Piraterie et razzias furent le menu quotidien de cette partie du Maghreb durant toute l’occupation turque.
Le 20 juillet 1535, par exemple, Barberousse lançait un raid sur l’Ile de Minorque (Baléares), enlevant plusieurs centaines d’habitants qui furent vendus comme esclaves sur les marchés d’Alger.
Ce fut pour mettre fin à ces actes de piraterie que la France décida la conquête de « cette Algérie » turco-ottomane et non arabe, à l’époque.
Palestine, Algérie, et bien d’autres contrées de par le monde, appartiennent, semblent-ils, définitivement aux « Arabes » dès qu’ils les ont occupé.
L’Europe, et la France en particulier, ferait bien de s’en souvenir !