
« Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie »
Je ne peux pas être d’accord avec André Malraux car si une vie pouvait valoir encore quelque chose à son époque, elle ne vaut plus rien aujourd’hui.
Si rien ne vaut une vie quel est le prix pour des millions de vies, ces vies qui sont massacrés chaque jour d’un bout à l’autre de notre planète et quel sera le prix pour toutes ces millions de vies qui, tôt ou tard, quitteront notre planète à cause de la folie de certains hommes ?
Il m’arrive de me demander si cela vaut la peine d’informer sur ces faits divers, ces crimes, ces viols, ces agressions, ces incendies qui, quotidiennement, frappent nos pays, nos villes et nos villages, alors que nous vivons sur une poudrière qui, à tout instant, peut éclater, par une catastrophe, qu’elle soit naturelle et climatique ou guerrière et irréfléchie.
Supposons qu’effectivement les missiles lancés par l’Iran, sur des bases américaines, aient réellement tués 80 militaires, comme l’ont affirmé les autorités iraniennes pour calmer les ardeurs colériques d’une population obscurcie par sa religion ? Quelle aurait été la réaction immédiate des Etats-Unis, combien d’objectifs ciblés auraient été anéantis ? Et combien de cadavres comptabilisés ?
Supposons que l’Iran parvienne à se doter de l’arme nucléaire ?
Supposons que l’Iran, pour ne pas s’affronter aux américains, s’attaque à Israël ?
Supposons que la Turquie, qui comme l’Iran, s’imagine invincible et tente d’imposer sa force, s’ingère dans les combats pour le pouvoir en Lybie ?
Supposons que le dictateur, maître de la Corée du Nord, décide dans un instant de folie, d’enflammer la planète, alors que celle-ci est déjà en flammes en Australie, un incendie qui ne se maîtrise pas ?
Des centaines de milliers de noirs, de blancs, de jaunes, sont massacrés sur tous les continents, ou crèvent de faim, ou victimes d’épidémies, et l’on se mobilise partout, et l’on mobilise des milliards, pour soi-disant « sauver notre planète » dans cent ans, alors qu’elle se meurt quotidiennement.
« Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie » mais ce n’est pas à nous qu’il faut le dire, c’est à ceux qui nous assassinent, à ceux qui nous font la guerre.
A ceux qui nous prennent nos vies alors que nous n’avons pas le droit de prendre les leurs !
Notre pays est confronté à la volonté de quelques dizaines de milliers de citoyens qui prétendent défendre leurs privilèges actuels et, selon eux, les conserver, ces privilèges, pour les citoyens qui pourront en bénéficier demain.
Sont-ils assurés que les citoyens de demain pourront réclamer quoi que ce soit ?