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Le président de la République, Emmanuel Macron, n’a pas souhaité un « Joyeux Noël » aux Français, en cette fin d’année 2020, il est vrai qu’il ne sera pas des plus joyeux, mais il n’a pas rendu hommage au Maréchal Pétain le 11 novembre, comme il l’avait fait en 2018, il sait s’adapter aux influences du moment.

Souvenez-vous, en 2018 c’était reparti « comme en 14 », ils s’étaient presque tous jetés férocement sur Emmanuel Macron qui, pour une fois, n’avait pas parlé comme « ils » le souhaitaient, et la polémique avait enflé, enflé, jusqu’à devenir outrancière, donc ridicule.

Toute la gauche et l’extrême gauche s’étaient mobilisées : O rage ! O désespoir ! O vieillesse ennemie ! Comment le président de la République avait-t-il osé ? Légitimé un hommage rendu au maréchal Pétain, héros de la Première Guerre mondiale « ce grand soldat » !

Avaient-ils oublié, tous ces gauchistes, que celui qui fut leur leader, à une époque pas très lointaine, celui qui avait porté « haut et fier leurs couleurs », Frédéric Mitterrand, avait collaboré avec Pétain et même reçu « la Francisque » en 1943 ?

Ainsi on n’aurait pas le droit de tenter de justifier le parcours de Philippe Pétain, sans être immédiatement insulté d’antisémitisme et de traîtrise ? Même Eric Zemmour en sait quelque chose, parce qu’il est juif mais qu’il a cherché à comprendre, et qu’il a compris.

A comprendre quoi ? Que la France était en totale déroute en 1940 (Même De Gaulle admet « qu’il s’agit d’un désastre comme la France n’en a jamais connu »). Que les soldats allemands défilaient sur les « Champs Elysées » cependant que les militaires français étaient éparpillés sur les routes du pays, tout au moins ceux qui n’étaient pas encore prisonniers. Que le gouvernement de la France s’était réfugié à Bordeaux et que certains députés prenaient le bateau pour fuir vers Casablanca, au Maroc.

Est-ce Philippe Pétain qui a demandé à devenir le chef de l’Etat de ce qui restait de la France ? Certes pas. Il était ambassadeur à Madrid, en Espagne et, quand on a fait appel à lui (parce que personne d’autre n’avait accepté une telle responsabilité), il a répondu présent et cela malgré les conseils avisés de Francisco Franco, qui lui suggérait de refuser et de rester tranquillement à Madrid. Non, il se devait, en tant que patriote, de ne pas laisser sa Patrie totalement aux mains des « boches ». « Il a fait don de sa personne à la France ». Et cela c’est une vérité première.

J’ai eu quelques occasions de m’en entretenir avec Robert Lazurick, mon patron à « L’Aurore » mais également avec Georges Bidault, qui fut responsable du Conseil National de la Résistance, après la disparition de jean Moulin, et, grâce à eux et à certains historiens, j’ai pu me forger une opinion sur ce personnage que je ne connaissais que comme « un grand soldat », comme je m’en suis forgé une sur De Gaulle, ce personnage que je connais bien mieux.

Pétain se retrouve, sans l’avoir sollicité, chef d’un Etat qui n’existe plus, d’un pays à moitié occupé par l’ennemi allemand. Il n’a pas d’autres ressources que l’armistice pour sauver ce qui peut être encore sauver, c’est-à-dire l’armée française en déroute et la moitié d’un pays encore inoccupé.

Même De Gaulle, dans « ses mémoires » a eu l’obligation d’écrire « que l’armistice était inévitable ».

Pouvez-vous imaginez, vous tous qui l’accusez, les « monstres » qui se trouvaient face à lui, à cet homme de plus de quatre-vingts ans, propulsé à un poste explosif dans un pays qui sombrait : Hitler, Goebbels, Göring, Himmler, Hess, et j’en passe d’autres aussi sinistres.

L’armistice a sauvé des militaires français qui se sont mis plus tard au service de l’Armée d’Afrique et des FFL, qui ont participé à la libération du pays.

Il a sauvé la marine française, à l’époque la plus puissante du monde, et elle ne s’est pas mise au service de l’ennemi allemand, qui pourtant la réclamait. Les navires qui ne se sont pas sabordés à Toulon et n’ont pas été coulés par les Anglais à Mers-el-Kébir, ont pu participer à la victoire finale, aux côtés des alliés.

Il a fermé le sud du pays, en laissant une zone libre qui a empêché les allemands de traverser la Méditerranée et d’occuper l’Afrique du Nord, soit de passer par l’Espagne, qui ne pouvait pas le leur interdire.

Pétain pouvait-il s’opposer aux ordres de l’occupant nazi qui exigeait l’envoi de tous les juifs en déportation ? (Alors que le monde entier ignorait à l’époque qu’il s’agissait de la « solution finale » et que cela a été découvert bien plus tard par les alliés, et que les communistes collaboraient avec les nazis, jusqu’à l’automne 1941).

Avec honnêteté certaines instances juives reconnaissent que Pétain a réduit, selon les moyens dont il disposait, des dizaines de milliers de départ « vers la mort ».

Voyez ce qui s’est passé dans certains pays, tel la Pologne par exemple, qui n’avait pas un Pétain pour frein.

Même selon des hauts dignitaires nazis cela fut une erreur, mais une erreur allemande. (Comme celle qu’ont faite les Alliés en 1918 de ne pas poursuivre l’offensive jusqu’à Berlin avant de signer l’armistice, comme le souhaitait Pétain, ce qui a permis à l’Allemagne de préparer sa revanche).

*GOERING, commandant en chef de la Luftwaffe et successeur désigné d’Hitler : L’armistice fut la plus grosse faute du Führer. S’interdire de poursuivre notre progression irrésistible vers l’Espagne nous a sans aucun doute fait perdre la guerre.

*RENTHE-FINK, ministre : Le Führer a commis en juin 40 une faute inconcevable en concluant un armistice au lieu d’occuper immédiatement tout le territoire français et l’Afrique du Nord.

*KEITEL, commandant suprême des forces armées allemandes : L’histoire eut été différente si le Führer n’avait pas laissé à la France sa marine, ses troupes coloniales et son Empire.

Quant à Churchill il déclarera en 1943 : « L’armistice nous a en somme rendu service. Hitler a commis une faute en l’accordant. Il aurait dû aller en Afrique du Nord, s’en emparer et poursuivre jusqu’en Egypte. Nous aurions eu alors une tâche bien difficile. »

Cette même année il ajoute : « Je n’ai jamais dit que la France a trahi en demandant l’armistice, j’ai moi-même reconnu qu’elle était dans la nécessité de le faire. J’ai trouvé à Londres quelqu’un qui a soutenu, spontanément, cette thèse de la trahison française C’est un général français, je m’en suis servi. »

De Gaulle, lui-même, en s’adressant plus tard au général d’aviation Odic, dira : « Je le sais que l’armistice était nécessaire pour la suite de la guerre, mais surtout ne l’avouez jamais. »

D’ailleurs aucun parlementaire, à l’époque, n’a jamais remis en cause cette signature de l’armistice et ce grief ne sera même pas retenu lors du procès de Pétain devant la Haute Cour de justice en 1945.

Et ce sont justement ceux, juges et personnalités politiques, qui se sont écrasés devant l’ennemi, durant ces cinq années de guerre, qui se sont montrés les plus virulents et les plus accusateurs contre Philippe Pétain, pour le conduire vers sa condamnation à mort.

Pétain antisémite ? Je n’en sais rien puisque rien dans son passé ne le laisser supposer.

Traître ? Certainement pas. Ses contacts permanents avec les Etats-Unis, les patriotes d’Afrique-du-Nord, le général Giraud, les ordres donnés à l’Amiral Darlan, etc. prouvent le contraire.

Alors messieurs les « aboyeurs », un peu de pudeur svp, qu’auriez-vous fait, si vous aviez été à sa place ? Posez-vous la question et ayez la franchise d’y répondre !

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