A l’attention de ces jeunes françaises qui souhaiteraient se convertir à la religion musulmane et prendre la décision de se « voiler ». Ce qu’elles devraient savoir car il est plus que probable qu’elles pourraient le regretter « une fois la maturité atteinte ».
Selon l’islamologue tunisienne Olfa Youssef, la majorité des femmes ne connaît pas le Coran, très peu le lisaient. Elles n’en ont que l’interprétation rigide qu’on leur a inculquée. C’est très dangereux de vouloir appliquer des « interdits du 7ème siècle » à une société du XXIème siècle.
Rappelons que la Tunisie est la seule nation du monde arabe « ressemblant à une démocratie » et que sous la présidence du démocrate Habib Bourguiba, en 1973, donc une année avant la France, la Tunisie avait autorisé l’avortement.
L’arrivée sur son territoire des chaines de télévision Qatari, notamment Al Jazeera, ont changé la donne et poussé au repli et au conservatisme.
Aujourd’hui l’avortement est interdit mais pratiqué « discrètement » et son tarif est de 200 à 400 euros, alors que le salaire moyen est de 270 euros.
Environ 800 viols sont déclarés chaque année, selon le ministre de la justice et la très grande majorité des victimes ne porte pas plainte. 80% de ces viols concernent des jeunes filles mineures.
Les filles déshonorées, dont personne ne veut plus, même leur famille, vivent dans la crainte d’être violées car les relations sexuelles hors mariage sont interdites. Elles doivent rester d’éternelles mineures entièrement dépendantes de leurs pères et de leurs futurs conjoints.
La virginité est toujours sacralisée. Pour demeurer « vierges », condition exigée par le futur époux et sa famille, les jeunes femmes, afin de donner le change, pratiquent des opérations de reconstruction de l’hymen et ces « hyménoplasties » sont de plus en plus fréquentes et pratiquées soit à l’hôpital, soit, à l’abri des regards, dans des cabinets privés.
Au Maroc et en Algérie les lois concernant les femmes sont encore plus restreintes qu’en Tunisie.
Dans ces trois pays l’homosexualité est considérée comme un crime, un délit grave. Aussi bien les homosexuels et les lesbiennes se terrent car la condamnation est immédiate : 3 années de prison ferme. Le droit de disposer de son corps est totalement nié.
Au Maroc, les jeunes femmes violées, ou enceintes hors mariage, enterrent leurs enfants à peine nés car elles n’ont pas d’autres issues. Des nourrissons sont abandonnés dans des sacs plastiques ou des cartons. 24 en moyenne quotidiennement, selon l’INSAF (Institut National de Solidarité pour les Femmes en Détresses). Et ce chiffre est sous-estimé car quotidiennement la police ou des passants découvrent ces nouveaux nés, morts ou blessés, agressés par des rats, des chats et des chiens. Les orphelinats sont saturés par les « enfants de la honte ».
Les relations sexuelles hors mariages sont interdites ainsi que les avortements et peuvent être condamnés jusqu’à UN an de prison et cependant on enregistre de 600 à 800 cas par jour d’avortements clandestins, avec tous les dangers encourus par les jeunes femmes : vagins brûlés, utérus perforés, tétanos à cause d’instruments sales ou rouillés, aiguilles à tricoter, objets tranchants, etc. « pour rompre la poche des eaux sans aucune hygiène, même sur des tables de cuisine. Tous ces actes entraînant de graves hémorragies et la mort » (13% des cas de mortalités).
2 femmes sur 3 sont victimes de violences et 1 sur 4 d’agression sexuelle.
Les jeunes Algériennes doivent slalomer dans les rues d’Alger afin d’éviter les attouchements, les remarques, et cela qu’elles soient voilées ou non. 66% des femmes déclarent avoir été « harcelées ».
Le pire c’est quand des femmes, Françaises ou Européennes, « non musulmane » portent le voile. Elles sont considérées « comme consentantes ».
Les amoureux doivent se cacher car les baisers ne doivent pas être échangés en public dans les rues des centres-villes. Pou un geste de tendresse un peu appuyé n’importe qui peut se retrouver en prison, accusé d’attentat à la pudeur ou d’atteinte à la morale publique.
Le « concubinage » y est interdit et puni jusqu’à six mois de prison.
Un certificat de mariage est réclamé pour retenir une chambre d’hôtel. Quand des jeunes (ou des moins jeunes) souhaitent se rendre dans un hôtel « pour se détendre » ils doivent louer une chambre pour deux filles et une chambre pour deux garçons et « ils changent dans la nuit », sinon c’est la prison.
Environ 15.000 divorces (50 par jour) et en grande majorité ce sont les hommes qui divorcent.
Seulement 30% des femmes travaillent en Tunisie, selon l’OIT (Organisation Internationale du Travail) pour 25% au Maroc et 15% seulement en Algérie.
Dans ces trois pays du Maghreb toutes les lois peuvent être contournées par les « riches » et ce sont les « pauvres » qui en sont les victimes.
(Source : « L’amour interdit » par Michaëlle Gagnet, préfacé par Leïla Slimani, aux éditions l’Archipel)