Les pays du Maghreb, qui pourtant ne sont que des pays de transit vers des départs en direction de certains pays de l’Union Européenne, soit directement comme l’Algérie et le Maroc vers l’Espagne, et la Tunisie vers l’Italie, car il est bien évident que ces dizaines de milliers de migrants subsahariens n’ont absolument aucun intérêt financier à rester dans l’un de ces trois pays où ils ne reçoivent aucune aide sociale et où les associations qui seraient susceptibles de les prendre en charge, de les aider, n’ont droit ni à des subventions, ni à les prendre en charge pour leurs différentes démarches
L’on sait que l’Algérie se félicite de les rejeter dans le désert, hors de ses frontières, vers le village le plus proche, à une quinzaine de kilomètres, vers lequel nombreux ont peu de chance d’arriver
Jusqu’à présent la Tunisie fermait les yeux et se contentait « de les voir passer » Mais la ville de Sfax, qui servait de base d’accueil avant un départ vers Lampedusa ou un transfert vers la Libye, a vite été débordée par les « envahisseurs » et la population a commencé à manifester, encouragée par les autorités régionales et gouvernementales et c’est il y a peu de jours que le drame s’est déroulé : un migrant, d’origine camerounaise paraît-il, a poignardé et tué un habitant de Sfax âgé de 41 ans.
Cela a mis le feu aux poudres. Des milliers d’habitants se sont rassemblés et ont réclamé le départ de tous les migrants africains. Même la police s’est jointe aux habitants en colère qui chassaient les migrants de leurs logements. Certains jetés par les balcons et les terrasses (pas très hautes fort heureusement), d’autres frappés, agressés, plusieurs dizaines ont été accueillis par l’hôpital de Sfax, parmi lesquels des enfants et des femmes.
Les autorités ont expulsé vers la frontière libyenne, toute proche, plusieurs centaines de migrants et cela à plusieurs reprises depuis le début du mois de juillet, malgré les protestations inutiles des ONG nationales et internationales.
Des centaines d’autres migrants se sont rués vers la gare et les trains afin de quitter Sfax et sa région vers d’autres villes tunisiennes plus au nord. Tous souhaitent, bien entendu, traverser la Méditerranée illégalement et le plus vite possible vers l’Italie.
Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé : « Il appelle à répartir d’autorités tous ces migrants dans les pays européens ».