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Le Qatar avait-il financé l’assaut du complexe gazier d’In Amenas où 38 otages sont morts ?
 
38 morts parmi les otages, notamment 10 Philippins, 7 Japonais, 3 Américains, 1 Algérien et 1 Français de 52 ans, originaire de Bayonne, Yann Desjeux. Tous abattus d’une balle dans la tête. 29 morts parmi les terroristes assassins. C’était le mercredi 16 janvier 2013 à Tiguentourine, dans le sud algérien, près de la frontière du Mali.
 
4 véhicules tout terrain, transportant une trentaine de terroristes, traversaient la frontière algéro-libyenne dans l’objectif de s’emparer du complexe gazier à 40 km d’In Amenas.
 
Deux objectifs majeurs à cet assaut :
1/ Enlever des travailleurs européens afin d’en tirer un bénéfice (n’affirme-t-on pas pourtant que les États ne paient jamais les terroristes ?).
2/ Sécuriser la ville de Ghadamès pour en faire une base islamique d’Al Qaïda au Maghreb afin de provoquer le chaos en Algérie et de mettre la main sur l’ensemble des pays du Maghreb.
 
Les terroristes prennent en otage 800 travailleurs, dont 130 Occidentaux.
 
Immédiatement des négociations sont ouvertes avec le groupe Al Moulathamoune, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, car l’Algérie subit d’énormes pressions pour empêcher toute intervention militaire mais, 48 heures plus tard, les forces spéciales donnent l’assaut qui se solde par l’exécution de 29 terroristes du commando, l’arrestation de 4 autres et la mort de 38 otages.
 
2017, quatre ans plus tard l’enquête pénale était terminée. Le juge d’instruction avait clos le dossier. Les quatre terroristes détenus allaient être jugés et condamnés ainsi qu’une dizaine d’autres en fuite, dont Mokhtar Belmokhtar, le chef de l’organisation.
 
On sait à présent comment s’est préparé cet attentat meurtrier : cela a pris plusieurs mois et quelques chefs terroristes ont été approchés, dont Abdelkader Belhadj, membre du Conseil militaire libyen.
 
L’un des quatre accusés, Abdelkader Derouiche, universitaire oranais âgé de 33 ans, avait été choisi pour sa connaissance de la langue anglaise. Il  a raconté les détails de l’opération.
 
Derouiche a rejoint Belmokhtar dans les monts de Tigharghar, dans le nord du Mali, en 2010.
Selon lui, l’idée de cet assaut est venue directement de Libye.
 
Belmokhtar est entré en contact avec le groupe terroriste Mujao, connu comme étant une création des services secrets marocains. Les actions de ces terroristes sont dirigées uniquement contre l’Algérie mais l’appât du gain l’emporte et Mujao met à la disposition de Belmokhtar une quinzaine de « combattants » aguerris.
Le groupe qui a donné l’assaut était composé de 9 Tunisiens, 8 Égyptiens, 5 Algériens, 2 Libyens, 2 Canadiens, 2 Nigériens, 1 Malien et 1 Mauritanien, plus le guide, Zeid, fils du terroriste Bouamama.
 
Le commandement de l’opération fut confié au « Canadien » Abdellah Al Canadi, au Tunisien Abdelkader Ettounsi et à l’Algérien Tahar Boucheneb, tous trois abattus lors de l’assaut donné par l’ANP.
 
Le Qatar était-il impliqué et avait-il financé cette opération, comme l’ont révélé, en juin 2017, les médias des Émirats, citant des renseignements de sources tunisiennes et américaines datant de 2014 ?
 
Doha aurait remis les fonds au Libyen Abdelkader Belhadj ?
 
La justice algérienne n’a pas jugé utile, jusqu’à présent, d’obtenir des explications du Qatar et de la Libye !
 
La chambre d’accusation avait le pouvoir de réclamer un complément d’informations pour savoir qui avait financé cet assaut meurtrier. Ne l’a-t-elle pas fait, ou lui a-t-on lui imposé de ne pas le faire ?
 
Dix années plus tard nous n’en savons toujours rien… l’affaire est close !
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