Adieu Jean-Marie, ton départ me peine énormément. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois en 1965, lors de l’élection présidentielle à laquelle participait Maître Tixier-Vignancour. Tu étais chargé de sa campagne à Paris et moi à Cannes. Tu étais, à l’époque, accusé « d’avoir pratiqué la torture en Algérie » et je
t’avais posé la question. Ta réponse fut franche et immédiate : « Non seulement je n’ai jamais participé à aucune torture mais je n’ai même jamais assisté à aucune séance de torture. Je t’en donne ma parole ».
Sa parole m’a suffi. Au fil des années nous avons quelques occasions, hélas trop brèves, de nous rencontrer. Je sais que certains ne vont retenir de toi que certaines phrases lancées dans quelques réparties que tu souhaitais choquantes mais, pour moi, tu as sans aucun doute « été le plus patriote Français de tous les Français ». Cela a été un honneur pour moi de t’avoir connu et apprécié. Repose en paix.