L’Espagne socialiste de Pedro Sanchez est un exemple pour l’Union européenne. Sa croissance est l’une des meilleures de l’Europe et son économie également. La raison, paraît-il, est qu’elle régularise tous les migrants clandestins qui ont la chance de trouver un emploi, même saisonnier. Mais peut-on le lui reprocher ? N’avons-nous pas eu le même exemple en France en 2018 et cela officiellement. Et cet exemple ne s’est-il pas reproduit par la suite à plusieurs reprises ?
Souvenons-nous : 60 travailleurs clandestins, sans papiers, d’origine africaine et nord-africaine, étaient employés par des entreprises de la région Île-de-France. Le 12 février 2018 ils se sont mis en grève, ce qui est plutôt rarissime, et ils ont certainement eu raison, car ils ont été soutenus immédiatement par la CGT et ont bénéficié de son appui total. Cela peut paraître étonnant car, jusqu’à preuve du contraire, la CGT est supposée défendre les travailleurs français contre justement les travailleurs détachés, et plus « détachés » que des immigrés clandestins, c’est difficile à trouver.
Les six entreprises qui employaient, en toute illégalité, ces « travailleurs africains », Défi Technology (Intérim), SEPUR (Ordures ménagères), GLS (Logistique), EVENT THAI (Plats cuisinés), STLG (Collecte de déchets) et CHRONOPOST (Livraison de colis) auraient dû, c’est ce que l’on pouvait espérer, être très sévèrement sanctionnées car elles ont enfreint la loi en toute connaissance de cause en employant ouvertement une main-d’œuvre étrangère et clandestine, non déclarée. Mais là où cette affaire tournait à la dérision la plus totale, c’était sa conclusion. En toute logique ces entreprises auraient dû être condamnées à de très fortes amendes et les 160 travailleurs clandestins et sans papiers renvoyés chez eux. Ce ne fut pas le cas, loin s’en faut.
D’un côté la CGT ne cachait pas sa satisfaction, alors que, contrairement à ce qu’elle affirmait haut et fort : « Ces travailleurs n’amènent aucune richesse, bien au contraire, ils travaillent pour un salaire nettement inférieur et la seule richesse profite uniquement à leurs employeurs, donc au « patronat » qui, jusqu’à présent, était « l’ennemi » de toujours. »
Les 160 clandestins, sans-papiers et illégaux, ont obtenu un engagement de régularisation de leur situation par les autorités afin qu’ils puissent être embauchés régulièrement. Ils ont ainsi réussi, par la grève, à obtenir le droit de travailler, de vivre en France et d’être rejoints par leurs familles. Il s’agissait là d’une décision qui n’était pas « tombée dans l’oreille de plusieurs dizaines de milliers de sourds » et a permis d’obtenir, depuis, des milliers de régularisations !
N’est-ce pas le but recherché et par le patronat et par l’Union européenne et donc par la France du président Macron ? Où suis-je dans l’erreur ? L’entente cordiale et fraternelle débutée en 2012 sous François Hollande et poursuivie largement depuis 2017 et qui a permis à environ 6 millions d’Algériens de s’installer chez l’ex-colonisateur, dans cette France complice de nombreux Oradour-sur-Glane, selon l’APHATIE, ce « porteur de haine » comme d’autres, avant lui, « portaient des valises », et dont une large majorité déteste le pays qui les accueille (si ce n’était pas le cas la large majorité manifesterait, pour le moins, son attachement à la France nourricière).