Madame Amélie de Montchalin, vous, vous n’aurez certainement pas de problème lors de votre retraite, elle sera largement suffisante pour vous permettre de vivre à l’aise… pour le moins.
Vous projetez de supprimer l’abattement fiscal de 10 % des revenus des retraités.
Selon vous, ce n’est pas notre âge qui devrait définir notre contribution. Toujours selon vous, on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement.
Selon vous, notre âge ne devrait définir notre contribution mais également les moyens dont nous disposons.
Permettez-moi de vous signaler que cet abattement fiscal de 10 % devait récompenser l’intégralité de nos déclarations de revenus que, contrairement à certains actifs, nous ne pouvions en aucun cas dissimuler. Donc impossibilité de frauder.
Qu’il me soit permis de vous proposer quelques arrangements susceptibles d’accompagner cette suppression de l’abattement fiscal de 10 %, tout au moins de l’atténuer :
*Qu’il soit supprimé pour les retraités en arrêt depuis 2002, c’est-à-dire depuis l’application de la semaine de 35 heures. À la rigueur avant 1982, pour les retraités ayant bénéficié de la semaine de 39 heures, mais en aucun cas pour les retraités ayant travaillé avec des semaines de 48 heures.
*À la rigueur, que cette suppression de l’abattement de 10 % s’effectue à partir d’une retraite de 4000 euros/mois.
*À la rigueur également, une imposition de 10 % supplémentaires pourrait être appliquée aux retraites supérieures à 8000 euros/mois.
*Qu’il me soit permis de vous faire remarquer, mais vous devez le savoir, qu’une majorité de retraités qui ne perçoivent qu’une très faible retraite et ne sont pas soumis à l’impôt, vont devenir imposables à cause de la suppression de cet abattement de 10 % et constater donc une diminution de leur misérable retraite.
Mais peut-être que cela vous laisse totalement indifférente, n’est-ce-pas ?