
Nous attendons toujours la réforme qui devait réduire de 30 % le nombre de parlementaires et de sénateurs en France, et je suis persuadé que nous l’attendrons encore longtemps.
Il me semble utile de publier le tableau suivant :
Etats-Unis : 535 (320 millions d’habitants) soit 1 pour 600.000 habitants
En ce qui concerne l’Europe :
Italie : 950 (59 millions d’habitants) soit 1 pour 64.000
France : 925 (66 millions) soit 1 pour 77.000
Espagne : 616 (48 millions) soit 1 pour 76.000
Allemagne : 778 (84 millions) soit 1 pour 107.000
(La réforme pourrait nous positionner au même rang que l’Allemagne, ce qui me semblerait largement suffisant !)
Autre réforme, que nous ne verrons certainement pas se produire, c’est celle de la réduction du nombre de fonctionnaires. Il était question de moins 500.000, puis moins 150.000 et enfin moins 100.000. Ils seront toujours autant « par peur des mouvements sociaux ».
Or nous sommes le pays des « 7 », à l’origine de l’Union européenne, à posséder le plus de fonctionnaires :
France 21 % – Belgique 18 % – Angleterre, Espagne, Pologne 17 % – Italie 14 % – Allemagne 11 %.
Et, pour mémoire, à destination des citoyens qui ne seraient pas encore au courant, car, ne l’oublions pas, dans notre République transparente, et jusqu’à il y a peu d’années, la grille des salaires de certains fonctionnaires, par exemple ceux des deux Palais, le « Bourbon » et le « Luxembourg », était un secret très bien gardé. Je prends donc la liberté de rappeler quelques montants de ces salaires, tels qu’ils étaient pratiqués il y a quelques années, selon une grille pratiquement identique, au Sénat comme à l’Assemblée nationale, mais certainement légèrement augmentés depuis :
Une secrétaire débute au salaire net mensuel de 4153 euros et dépasse les 7800 euros en fin de carrière.
Les gardiens sont rémunérés 4749 euros nets/mois.
Les ouvriers : menuisiers, tapissiers, plombiers, etc. sont à 5.120 euros.
Plus haut, dans l’échelle des salaires, nous rencontrons les administrateurs. Ils débutent leur carrière à 5.235 euros et la terminent vers les 13.978 euros, et même un peu plus s’ils sont nommés directeurs, et alors rejoignent les salaires de l’Assemblée nationale de 16.051 euros.
14 directeurs perçoivent donc ces quelques 16.000 euros/mois et, tout au haut de l’échelle, celui qui est assis à la droite du président Larcher dans l’hémicycle, a l’un des postes les mieux rémunérés de la République, soit 17.300 euros/mois, en 2018. (Apparemment mais théoriquement) davantage même que le salaire fixe du président de la République (selon, bien entendu, ce que l’on met dans ce calcul) puisqu’il ne reçoit, lui, qu’environ 12.000 euros nets mensuels.
Un huissier n’a-t-il pas déclaré : « Oui, je suis bien payé mais également astreint à une présence même de nuit ou de week-end ». C’est bien vrai, mais cette présence est compensée tout de même par 25 jours « d’autorisation d’absence », en plus des cinq semaines de congés annuels.
Tous ces hauts fonctionnaires ont tout de même conscience que de telles rémunérations peuvent choquer l’opinion et, selon eux, « il s’agit là d’un point de réflexion pour chacun d’eux », puisqu’ils comprennent que l’opinion populaire considère, à juste titre, que ces rémunérations sont trop élevées, et elles le sont, n’en doutons pas, car bien plus élevées que les moyennes de salaires enregistrées dans la fonction publique.
Si ces grilles de salaires sont contestées ou surestimées, comme cela se dit ? Il serait tellement plus facile de le prouver en présentant de vraies fiches de salaires, non ? Nous aimerions connaître les salaires actuels de tous ces fonctionnaires et salariés. Qui nous en informera ? Chiche !
Ne vous précipitez pas pour offrir vos services, les listes d’attente, dans chaque catégorie, sont très longues.
N’y-a-t-il pas quelques économies à faire dans ces secteurs privilégiés, et dans bien d’autres, car la liste serait longue ? Mais également en pratiquant toutes les réformes prévues, mais jamais engagées, avant de s’attaquer à quelques suppressions d’avantages réservés aux retraités ?