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**Le 16 décembre 2013 M. Nicolas Sarkozy me faisait l’honneur de me recevoir dans ses bureaux, rue de Miromesnil dans le 8ème parisien, afin de m’accorder une interview exclusive. L’actualité m’oblige à le rencontrer une nouvelle fois.

MG - Monsieur le président vous venez de porter plainte dans cette nouvelle affaire Buisson, mais contre qui ?

NS - Contre la, ou les personnes, qui a (ont) dérobé ces enregistrements et s’est (se sont) empressée(s) de les communiquer à la presse.

MG - Avez-vous autorisé Patrick Buisson à enregistrer vos conversations ?

NS - Evidemment non, mais ce n’est pas une affaire d’état, comme l’on se plait à l’affirmer. Buisson ne participait à aucune réunion concernant les affaires de l’état ni aux conseils des ministres.

MG - La gauche s’empresse de vous reprocher votre amateurisme pour ne pas avoir suffisamment pris de précaution.

NS -J’avais pleine confiance en ce monsieur et n’avais aucune raison de me montrer méfiant. Est-ce que François Hollande et les membres du gouvernement n’ont pas également accordé une confiance aveugle à Jérôme Cahuzac ?

MG – Nous venons d’apprendre, par le quotidien « Le Monde » que vous aviez été mis sur écoute téléphonique par des magistrats, ainsi que vos collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux, au sujet du financement de votre campagne présidentielle par Khadafi et sur l’affaire Bettencourt, à l’aide d’un second téléphone portable, et l’on vous accuse de trafic d’influence. Qu’en pensez-vous ?

NS – Les magistrats sont totalement indépendants des pouvoirs politiques, bien qu’en ce qui concerne le syndicat de la magistrature on peut émettre de sérieux doutes sur leur objectivité, ils ont donc le droit de mettre un citoyen sur écoute. Je signale tout simplement que le haut magistrat dont il est question n’était même pas en charge du dossier de cette affaire. Quant au second portable des milliers de jeunes en possèdent deux et même davantage. En revanche, permettez-moi de poser cette simple question : que font-ils, ces magistrats, d’une part des droits de la défense entre un avocat et son client et d’autre part du secret de l’instruction ? Il serait tout de même intéressant de savoir comment le compte rendu de toutes ces écoutes est parvenu au journal Le monde ? La fuite ne peut venir que de la magistrature ou de la police qui effectuait ces écoutes car ne perdons pas de vue également que le ministre de l’Intérieur est tenu parfaitement informer de ces investigations et que François Hollande en personne a déclaré récemment qu’il était au courant de tout ce que je disais ! N’est-ce pas votre avis ?

MG - Effectivement on peut se poser la question de savoir s’il s’agit d’écoutes concernant le déroulement d‘affaires judiciaires en cours où purement un espionnage politique. Il y a eu fuite quelque part cela est certain. Laissons donc cette nouvelle affaire se développer et abordons des sujets, à mon avis, plus sensibles si vous voulez bien. L’UMP se porte mal, c’est le moins qu’on puisse dire. La récente affaire Copé, après la mascarade de l’élection interne et à présent Buisson. Qu’en pensez-vous ?

NS - Je crains fort que les dommages soient irréversibles et j’en suis le premier contrit.

MG - Quel avenir lui voyez-vous ?

NS - Pas brillant et cela m’inquiète très fort.

MG - Si c’est le cas qu’en sera-t-il des primaires annoncées ?

NS - De toute façon elles se feront sans moi, c’est une certitude.

MG - Vous ne vous présentez donc pas ?

NS - Je serai présent à l’élection présidentielle en 2017 car je ne vois pas, à l’heure actuelle, qui pourrait s’opposer à François Hollande.

MG - Mais si l’UMP exige une primaire ?

NS - Je viens de vous le dire, elle se fera sans moi et je me présenterai, le cas échéant, contre le sortant de cette primaire et contre le président actuel.

MG - Mais avec le soutien de quel parti ?

NS - Dans le schéma que je viens de vous décrire il est évident que l’UMP aura éclaté, elle se sera scindée en deux groupes : les « anciens » d’un côté et les « jeunes » de l’autre.

MG - Et vous serez ?

NS - A la tête d’une nouvelle droite forte avec à mes côtés les Guillaume Peltier, Geoffroy Didier et tous mes amis qui me suivront et, croyez-moi, ils seront très nombreux. Comme seront nombreux également les partisans et sympathisants de l’UMP à me rejoindre. Tous ceux qui se sont mobilisés financièrement lorsque l’on a fait appel à eux.

MG - Vous vous opposerez donc au candidat désigné par la primaire de l’UMP ?

NS - Je ne le pense pas car, dans un tel cas de figure, il serait inimaginable qu’il se présente.

MG - Si je suis votre raisonnement l’UMP c’est terminé, en ce qui vous concerne ?

NS - Pas encore, mais il faudrait un remaniement complet. Que les Copé, Fillon et quelques autres s’effacent et laissent la place à des leaders de valeur, comme Alain Juppé ou Bruno Lemaire par exemple. Alors, mais seulement dans un tel cas, le contact pourrait être rétabli dans un intérêt commun. L’UMP a besoin de moi et j’ai besoin d’une UMP forte mais pas celle qui est en déliquescence depuis plusieurs mois.

MG - Merci Monsieur le président. Je vous propose de nous retrouver après les élections municipales.

NS - Ce sera toujours avec grand plaisir.

(Bien entendu il s’agit d’une interview de politique-fiction)

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