DEBOUT LA FRANCE

Il existe un parti politique, mais oui, il existe !, qui s’intitule « Debout la France ».

Quelle belle devise n’est-ce-pas ?

Il est dirigé par un homme qui, jusqu’à présent, ne traîne derrière lui aucune casserole. Qui semble parler vrai, qui semble honnête, qui nous promet un avenir meilleur, qui impose son charisme dans les médias, le peu de fois qu’il y est invité.

J’écris au conditionnel bien sûr, et vous me comprenez, car nous avons été tellement trompés par certains autres.

Donc, cet homme, M. Dupont-Aignan, nous inspire confiance mais son parti ne représente que lui-même et les quelques dizaines de milliers de citoyens qu’il a convaincu.

Personnellement je ne peux que lui reprocher deux choses : son gaullisme inconditionnel et son ancien partenariat avec Charles Pasqua, dont on connait la complicité dans les crimes commis par le SAC. Je conçois qu'il est difficile d'être inconditionnel de l'un sans l'être de l'autre, tous deux intimement liés par le sang versé afin d'obtenir les "pleins pouvoirs" de cette cinquième république.

Il est un autre homme, un homme de « race », Philippe de Villiers, de la même ethnie que le premier (vous saisissez la nuance !) qui a eu son heure de gloire à une époque pas très lointaine et qui revient « à la mode » avec son « Mouvement pour la France » (autre belle devise) et un récent livre publié.

Il est une femme, sincère, qui n’a pas sa langue dans la poche et qui, parce qu’elle a utilisé une phrase célèbre, dite en d’autres temps par celui qui était alors l’idole d’une certaine France et qui, depuis, a été inhumé une seconde fois en ce début d’octobre 2015, se retrouve à la porte de son parti politique, rejeté par le « chef » qu’elle s’était choisie et qu’elle a servi contre vents et marées. Vous l’avez compris, il s’agit de Nadine Morano.

Ces trois personnages devraient avoir l’excellente idée de se rencontrer, de s’unir, et de rallier à eux des milliers de partisans qui ne se reconnaissent plus dans « Les Républicains » des Sarkozy, Juppé, Fillon et consorts, ni dans le Front National de l’après Jean-Marie.

Surtout s’ils sont rejoints, pourquoi ne pas l’envisager, par un Jean-Pierre Chevènement, un Henri Guaino et…mais je n’en dirai pas plus.

« Debout la France » pourrait alors devenir ce parti politique que des millions de citoyens, écoeurés par nos politiciens depuis des décennies, espèrent. A la seule condition qu’il ne devienne pas comme les autres partis dès qu’il aura une certaine importance.

Pour des raisons spécifiquement électorialistes, le FN, par la voix de Florian Philippot, n’a pas tendu la main à Nadine, main que, probablement et pour le moment, elle n’aurait pas saisi. Mais elle doit maintenir sa candidature en Lorraine aux prochaines élections car, même dans l’option ou elle ne serait pas soutenue par son parti actuel, son pourcentage de voix lui permettra de faire élire le candidat qui lui ouvrira les bras, et je ne pense pas que ce soit celui des « Républicains », Philippe Richert, et cela Nicolas Sarkozy le sait, et le craint.

Alors, vous tous, messieurs, responsables de ce parti « Debout la France », c’est à vous d’agir puisque votre souhait le plus cher, j’en suis convaincu, est que la France se retrouve debout et ne rampe plus, jusqu’à s’en user les genoux !