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Les dés sont jetés, rien ne va plus, après la décision irréaliste du parlement catalan de décréter l’indépendance de la province défiant ainsi la Constitution et la Loi.

La réaction  du gouvernement espagnol, par la voix de son président, MarianoRajoy, a été immédiate. La vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria a été désigné comme présidente provisoire de la « Généralitat de Cataluna », en attendant les élections décidées pour le 21 décembre.

Que l’on ne se trompe pas, il ne s’agit nullement d’élections « pour ou contre » l’indépendance mais uniquement des élections démocratiques, et cette fois, sous contrôle international, pour désigner le nouveau parlement de Catalogne, en application de l’article 155 de la Constitution, qui met sous tutelle la province.

Cette tutelle sera levée dès l’installation d’un nouveau parlement catalan.

Ce qui est plus grave c’est que cette déclaration d’indépendance, voté contre la loi, est un acte délictueux et si Carles Puigdemont refuse d’abandonner sa charge dans les heures qui suivent il sera poursuivi pour délit d’usurpation et de rébellion et risquera jusqu’à trente années de prison.

** « Cette déclaration d’indépendance, votée contre la loi, n’est pas une nouveauté : Le 6 octobre 1934, le gouvernement de Catalogne proclamait également l’indépendance, par la voix de son président Lluis Companys. L’état de guerre était proclamé par le gouvernement espagnol et, dix heures et près de 80 morts plus tard, Companys se rendait. Il avait affirmé à l’époque qu’il s’agissait d’arracher la Catalogne au fascisme (aujourd’hui, apparemment, c’est tout le contraire, c’est la jeunesse d’extrême gauche qui mène la rébellion).

Lluis Companys sera fusillé le 15 octobre 1940, après avoir été rendu à l’Espagne à la fin de la guerre. Il est devenu un héros pour les indépendantistes catalans. »

Il est impossible, à l’heure actuelle, de prévoir ce que sera la situation dans les prochains jours : calme et sérénité, heurts et violences où, peut-être davantage ? Ce qui serait catastrophique et pour l’Espagne et pour la Catalogne.

Comment réagira la rue à une arrestation de Puigdemont ?

33.000 policiers sont dirigés vers la Catalogne et quelle sera la réaction des 17.000 « Mossos », la police catalane, après la destitution de son directeur général, et sa mise sous contrôle des autorités espagnoles ?

Une très importante manifestation est organisée ce week-end en Catalogne, et surtout à Barcelone, contre l’indépendance.

Le 21 décembre les catalans pourront voter librement et exprimer leur choix démocratiquement et le doute n’est pas permis, ils voteront contre ceux qui ont œuvré à la destruction de l’Espagne et qui ont réussi l’exploit de réaliser, ce qui semblait impossible hier, l’union nationale entre le PP, le PSOE et les Cuidadanos.

Même Podemos, cette gauche pourtant à l’origine favorable aux indépendantistes, a compris l’irréalité de cette indépendance auto-proclamée qui ruinerait la province.

Devant le terrorisme islamique, qui menace actuellement toute l’Europe, L’Espagne n’avait vraiment pas besoin d’être confrontée à cette situation provoquée par des politiciens qui font passer leurs carrières avant la défense de leur Patrie !

6 octobre 1934 indépendance de la Catalogne = 80 morts, moins de deux ans plus tard (1936) guerre civile = plus de 800.000 morts. Attention, les jeux de mots se terminent souvent par des jeux de morts !

 

 

 

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