Afrique Subsaharienne : objectif désormais majeur de l'Etat Islamique.

Bien entendu, l’Etat Islamique qui, prenons-en garde, existe toujours et n’a jamais cessé d’être présent et de combattre, n’en n’a pas tenu informer l’Occident, et la France en particulier, mais son objectif principal a, désormais, pris une autre direction : fini le Moyen-Orient et direction l’Afrique Sub-Saharienne, dans un premier temps.

Ils ont à leur disposition un territoire bien plus vaste, et une population moins divisée religieusement, que ne l’étaient depuis des siècles celle de la Syrie et de l’Irak, tout d’abord, puis de la Libye, où ils n’ont pu que semer le trouble sans pouvoir s’implanter entre les deux armées qui s’affrontent depuis des mois, celle du gouvernement dirigé par Fayez-el-Sarraj, soutenu par les Européens et, depuis quelques semaines, par les turcs d’Erdogan, et celle du général Haftar, protégé jusqu’à peu de temps par les Russes, mais très en difficultée et affaiblie à cause des ambitions ottomanes de refonder une sorte d’Empire, en souvenir d’un récent passé.

Dès lors, leur plan d’action est devenu l’Afrique Sub-Saharienne où, face à leurs groupes, apparemment séparés mais unis sous la même bannière, celle de Daesh, ils peuvent s’imposer par les armes et par les massacres quotidiens, ceux que les médias dénoncent, les plus importants par le nombre de cadavres, et ceux de moindre importance, quantitativement, qui n’intéressent pas l’Europe.

Face à l’Etat Islamique, des armées impuissantes, désorganisées, mal formées et, surtout, mal commandées.

Quant au Mali, seul pays où quelques milliers de militaires Français tentent, mais en vain, d’y faire régner l’ordre et la paix et ne peuvent que retarder une réunification des groupes épars sur le très vaste terrain.

Il importe peu que « une ou plusieurs têtes » soient abattues, la relève se fait aussitôt, elle est d’ailleurs prévue par avance par ceux qui dirigent les opérations au plus haut niveau et ne changer absolument rien à l’objectif à atteindre.

Le nouvel Etat Islamique c’est dans cette vaste partie du monde qu’il s’installe progressivement et, sur ces territoires, aucune coalition internationale pour les combattre, pas de Russes et d’Iraniens d’un côté, pas de Turcs de l’autre et pas de Kurdes entre les deux.

Ordre a été donné aux terroristes islamistes, « sacrifiés » actuellement en Syrie, d’occuper le terrain pour maintenir l’attention de l’occident sur ce pays, qui n’est plus qu’un « leurre », médiatisé d’ailleurs de moins en moins, et de donner le temps aux différents groupes terroristes islamistes de se réorganiser en Afrique.

Ils sont aidés par une importante partie de la population africaine islamisée qui, depuis des années, fait la chasse aux chrétiens évangélisés dont on ne comptabilise plus les victimes innocentes, devant une indifférence totale du reste du monde.

Et l’on peut même se poser la question : est-ce que tous ces mouvements très médiatisés et organisés par les Afro-américains et les Afro-européens, ne servent-ils pas à monopoliser l’actualité en dehors de l’Afrique et à provoquer une empathie pour les « noirs » hors de l’Afrique et permettre aux terroristes islamistes de massacrer les « noirs » de l’Afrique ?

Il me semble tout de même indispensable de signaler que tous ces Afro-américains et afro-européens, tout comme les Afro-français, se désintéressent totalement du devenir de leurs frères africains, de la manière dont ils sont massacrés en Afrique, de la manière dont ils sont exploités par des mafias de passeurs, de la manière dont ils sont vendus comme esclaves en Libye, Mauritanie et dans d’autres pays, de la manière dont ils périssent en Méditerranée (encore tout récemment une vingtaine de corps découvert au large de la Tunisie, ce qui me semble bien plus grave que la mort d’un seul aux Etats-Unis) et qu’ils se mobilisent pour des causes d’une autre époque, qui paraissent importante pour eux, mais certainement pas pour leurs frères africains !