Petits rappels historiques sur les guerres musulmanes faites à la France

L’Histoire de la France n’est plus une priorité dans l’enseignement de nos élèves. Il est vrai qu’elle est souvent romancée et quelquefois inexacte.

C’est ainsi que seules quelques rares dates retiennent l’attention de ces élèves : par exemple Mai-68, Marignan 1515, la Révolution de 1789 ou  Charles Martel ayant chassé les Arabes hors de France à Poitiers en 732 (cette dernière date risque de disparaître très bientôt des manuels scolaires !).

N’est-ce pas un peu lapidaire… et raccourci ?

Voici donc un peu de notre histoire, en tous les cas celle de notre pays.

Traversant les Pyrénées, les Arabes ont pénétré dans le sud de la France, pour la première fois en 714. Ils se sont emparés de Narbonne et s’y sont installés durant près d’un demi- siècle.

Ils y ont pratiqué des razzias et ont ravagé ce Languedoc de 714 à 725, date à laquelle ils ont détruit Nîmes et ont poursuivi leur progression le long de la rive droite du Rhône, jusqu’à Sens.

Puis ils s’attaquèrent à Toulouse, défendue par Eudes, duc d’Aquitaine, et assiégèrent la cité durant plus de six mois. Charles Martel envoya des renforts pour aider Eudes, qui put ainsi faire une sortie et écraser l’armée musulmane, qui perdit plus de 80 000 soldats.

Les survivants se retirèrent vers l’Espagne.

Si cette victoire de Toulouse est passée souvent sous silence, la raison en est que Eudes, duc d’Aquitaine, était mérovingien et que les Carolingiens s’apprêtaient à devenir les rois de France et qu’il n’était pas indispensable de fêter une victoire mérovingienne.

Ne s’avouant pas battus, les musulmans décidèrent alors de revenir en France en traversant les Pyrénées par l’ouest.

C’est ainsi qu’environ quinze mille cavaliers musulmans attaquèrent et détruisirent la ville de Bordeaux, puis d’autres cités des Pays de la Loire et mirent le siège devant Poitiers, et ils furent stoppés, vingt kilomètres plus au nord, par Charles Martel.

Charles Martel les poursuivi jusqu’au sud, reprenant successivement Avignon, Nîmes, Agde et Béziers avant de mettre le siège devant Narbonne. C’est alors, en 737, qu’une attaque surprise des Saxons, dans le nord du pays, l’oblige à abandonner la région.

22 ans plus tard, Pépin le Bref reprend la route de Narbonne et y expulse définitivement les musulmans.

Mais tous ne quittèrent pas le pays. Dispersés en petites bandes ils continuèrent à ravager le sud, à partir de leurs places fortes qui se situaient dans le massif des Maures, l’actuelle La Garde Freinet (Fraxinetum à l’époque) et dans toute la région, sur une zone d’environ dix mille km2 qui fut totalement dépeuplée.

Ils enlevaient et déportaient les femmes vers les harems du Maghreb pour les utiliser afin d’engendrer des enfants musulmans, ainsi que les hommes, qui étaient « castrés » pour devenir des esclaves.

Guillaume I^er, comte de Provence, décida alors de se préoccuper de cette situation désastreuse pour sa région. Il n’eut aucun mal à motiver les Provençaux et, en 993, extermina successivement toutes ces bandes de pillards. La dernière détruite en 990.

Les musulmans avaient ravagé la France durant près de trois siècles.

Ce ne fut cependant pas la fin de nos déboires car, s’ils ne se situaient plus sur notre sol, ils opéraient directement depuis la mer Méditerranée, opérant des razzias sur toutes nos côtes, notamment la ville de Toulon qui fut totalement détruite et la population massacrée ou déportée en 1178 et 1197, et cela dura encore près de trois siècles, avant qu’ils ne soient définitivement chassés hors de Corse, Sardaigne, Sicile, Espagne.

Les razzias à l’intérieur des terres diminuèrent progressivement mais elles se poursuivirent le long des côtes méditerranéennes et quelquefois jusqu’en Islande et sur toutes ces mers jusqu’en 1830.

À cette date débuta une autre histoire, la « nôtre » !

Ce bref rappel vous aura permis de constater que plus d’un millénaire fut nécessaire pour écraser définitivement les musulmans, puis les Ottomans devenus leurs maîtres, sur ce vaste territoire qui n’était pas encore l’Algérie et ne le devint qu’en 1839.

Aujourd’hui ce sont les musulmans qui tentent une nouvelle fois de coloniser la France et ils ne se sont pas arrêtés à Poitiers mais ils occupent déjà tout le territoire et l’invasion se poursuit inexorablement.

Un millénaire sera-t-il suffisant ?