Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le 27 mai 1943 apparaissait le « Conseil de la Résistance » sous la responsabilité de Jean Moulin et de son bras droit Georges Bidault, qui avait rédigé la motion indiquant la ligne directrice et saluant la « jeune armée du général Giraud qui se bat désormais aux côtés des Anglo-Américains en Afrique du Nord ». Conseil de la Résistance qui deviendra très rapidement le CNR (Conseil National de la Résistance).

Envoyé de Londres par De Gaulle « afin de défendre ses intérêts », Daniel Cordier parvient à convaincre Jean Moulin et Georges Bidault pour que « la résistance », sur le territoire français, se place sous l’autorité du général de Londres.

Jean Moulin est arrêté par la gestapo à Caluire (Rhône) le 23 juin 1943. Torturé et mort.

Georges Bidault lui succède à la tête du CNR et élabore le programme « Les jours heureux », qui sera adopté le 15 mars 1944 afin d’être appliqué pour l’après-guerre (Où il était question de compréhension et non pas d’épuration) et qui ne sera pas mis en œuvre par le gouvernement provisoire et autorisera « les dizaines de milliers de faux résistants de la dernière heure » à commettre des atrocités et des crimes.

George Bidault, toujours « patron » du CNR, jouera un rôle très important lors de la libération de Paris.

On l’aperçoit descendant les Champs-Elysées, précédant De Gaulle, dégageant le passage et écartant la foule de ses deux bras. (Sa personne sera gommée par la suite).

Et voila que subitement Georges Bidault disparaît de la scène politique tant il est vrai qu’il faisait de l’ombre à De Gaulle et s’opposait à son alliance avec les communistes.

Plus de Bidault sur les photos officielles et dans les films, tous dédiés à la gloire de De Gaulle. Totalement « oublié » également dans les documentaires concernant la libération, notamment dans le film réalisé par René Clément « Paris Brûle-t-il », qui met en valeur uniquement les gaullistes et les communistes.

Oubliant volontairement que ces derniers avaient refusés de condamner, en septembre 1939, le « Pacte germano-soviétique » et s’étaient même livrés à des sabotages jusqu’à l’automne 1941.

J’ai eu le privilège de « rencontrer » George Bidault, grâce à mon « patron » du quotidien « L’Aurore » Robert Lazurick. J’étais présent à ses côtés le 16 novembre 1961, à la mairie de Vincennes lors de la réunion du « Comité de Vincennes » devant plus d’une centaine de participants du monde politique, notamment Jacques Soustelle, Maurice Bourgès-Maunoury, André Maurice, le socialiste Robert Lacoste, etc.

C’est à l’issue de cette réunion qu’il me proposa de créer le « Bullletin de liaison CNR/OAS » afin de rétablir certaines vérités sur des évènements et des attentats attribués à l’OAS mais, en réalité, exécutés par les « barbouzes » du SAC gaulliste aussi bien en Algérie qu’en métropole.

Contrairement à un Michel Debré, George Bidault ne pouvait rester fidèle à un chef d’Etat qui « trahissait sa parole ».

Toujours fidèle à l’honneur de la France, avant ses intérêts personnels, Georges Bidault condamnera les « Accords d’Evian » et le cessez-le-feu unilatéral en Algérie et n’hésitera pas à devenir un « paria » en prenant la direction de l’OAS, le 20 mai 1962, dès l’arrestation du général Salan, toujours accompagné de Jacques Soustelle d’Antoine Argoud et de Pierre Sergent, et sachant pertinemment que toute résistance était dorénavant inutile.

« Il » a choisi l’exil plutôt que le silence, la lâcheté et le déshonneur.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :