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Devoir de réponse.

Manuel Gomez-Brufal, né en 1931 : ex-journaliste des quotidiens algériens « Alger-Républicain » et « La Dépêche d’Algérie ». Correspondant de guerre des quotidiens « L’Aurore » Paris et « Le Méridional » Marseille. Ecrivain.

Nice-Matin du vendredi 16 février 2024 a publié un entretien d’un pseudo-historien mais d’un vrai « faussaire de l’Histoire ». J’ai adressé un « Devoir de réponse » à ce quotidien qui s’est empressé « de ne pas le publier ».

Fabrice Riceputi persiste et signe. Il est enseignant, paraît-il historien, né en 1958 et il serait un spécialiste des questions coloniales et post-coloniales et il nous affirme que « Jean-Marie Le Pen a torturé en Algérie lors de son court séjour ».

Fabrice Riceputi « en est certain » pourquoi ? « Parce que pour les jeunes de sa génération il était entendu que Le Pen avait pratiqué la torture ». Et, bien sûr, quand « il a appris (sur France Inter en mars 2022) que Le Pen n’avait jamais torturé, il a estimé qu’on effaçait « la réalité historique »

Et donc, Fabrice Riceputi estime, selon lui seul, « avoir une certaine légitimité historique pour s’opposer à ces déclarations ».

La seule légitimité historique de Fabrice Riceputi « est d’affirmer un tas d’absurdités » et il s’inscrit ainsi dans la lignée des Benjamin Stora et autres soi-disant historiens, notamment quand il affirme, par expérience sans aucun doute, « que personne ne peut citer un seul exemple d’actes de torture ayant permis de désamorcer une bombe ». Pas seulement une bombe, monsieur l’expert, mais des dizaines de bombes et notamment l’immeuble de la rue de Thèbes, à Alger, où le communiste Timsit fabriquait les bombes du FLN. C’est la torture également qui a permis de découvrir la cache de Yacef Saadi, responsable des tueurs FLN de la Casbah et c’est la torture qui a permis de sauver des centaines de vies innocentes.

Toutes les armées du monde ont torturé, et continueront à torturer et à interroger sous la contrainte et ce n’est pas faire l’apologie de la torture mais constater la réalité : celui qui ne parle pas sous la torture…c’est qu’il en meurt !

Quand la torture peut sauver la vie de nombreux civils innocents, femmes, enfants, elle est une nécessité.

En Algérie, le général Massu était responsable de la torture « et il n’a jamais eu Jean-Marie Le Pen sous ses ordres.

J’affirme donc que Jean-Marie Le Pen n’a non seulement jamais torturé ni même jamais assisté à une séance de torture.

Jean-Marie nous l’a lui-même confirmé, lorsque nous lui avons posé cette question en 1965, alors que nous participions avec Jacques Peyrat (Maire de Nice de 1995 à 2008) à la campagne de l’élection présidentielle de Maître Tixier-Vignancour. S’il n’a pas toujours démenti cette accusation par la suite, et qu’il l’a même laissé circuler : il s’agissait de provocations de sa part, comme d’ailleurs nombre de ses déclarations postérieures.

Riceputi ne connait pas Jean-Marie bien sûr mais son enquête est fondée sur des archives, des témoignages (de qui ?) et des enquêtes (de quand et de qui ?).

Mais Fabrice Riceputi est en mesure de nous le prouver, écrit-il ? Mais n’a-t-il pas déjà prouvé, lors d’une précédente publication « Ici on noya les Algériens » qu’il savait tout sur « le massacre des Algériens le 17 octobre 1961 » (vous savez ces plusieurs dizaines de manifestants du FLN dont les corps, jetés des ponts de Paris, se sont dissous dans la Seine et ces milliers de blessés dont aucun service n’a jamais entendu parler, ni morgue, ni hôpitaux, ni enquêtes officielles… ni même les familles de ces soi-disant victimes ; comme le confirme mes témoignages, notamment sur Riposte Laïque, le dernier en date du 21 novembre 2023). 

Mais Riceputi lui le prouve : ne l’a-t-il pas lu et appris en parcourant le livre du communiste Einaudi (La bataille d’Einaudi, paru en 1991, soit 30 ans plus tard) et en reprenant ses élucubrations fantaisistes ?

N’affirme-t-il pas que ce serait l’OAS qui serait responsable, à Alger comme à Oran, des catastrophes des derniers mois de la guerre « ce qui a rendu les choses irrémédiables ! ». Selon l’historien Riceputi ce serait donc à cause de l’OAS qu’auraient massacré des centaines d’Oranais début juillet 1962 et non pas le FLN et ses tueurs ?

Le FLN a commis des violences, c’est indéniable, écrit-il « mais celles commises par la France sont incomparablement plus nombreuses et plus massives ».

Toujours selon lui : l’armée française a commis des crimes contre l’humanité et « cela ne fait, pour lui, aucun doute ». Massacres perpétrés dans des villages, et des bombardements au napalm. Je suppose donc qu’il considère le massacre de Melouza (303 musulmans massacrés, femmes, enfants, vieillards et même les animaux domestiques), ou celui d’El Halia (71 européens, 52 musulmans, 120 disparus. Femmes violées, éventrés, dépecées, bébés fracassés contre les murs) et je pourrais en citer des dizaines d’autres, comme des pages héroïques à la gloire du FLN ?

Puisque, toujours selon l’historien que vous prétendez être, le FLN n’a commis aucune « grave » atrocité, ni en Algérie ni en France métropolitaine, je suppose donc que, pour vous, François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur en 1956, serait un criminel ? N’a-t-il pas fait condamner à mort et exécuter 32 « assassins » du FLN !

Nous sommes d’accord sur un point : La diabolisation de l’Islam et des musulmans a débuté avec la guerre d’Algérie et cela n’a pas changé depuis, ne venons-nous pas de le constater le 7 octobre en Israël par les crimes commis par les musulmans du Hamas !

Ah ! Vous n’étiez pas au courant. Fabrice Riceputi co-anime avec Malika Rahal le projet « Mille autres », concernant les personnes victimes de disparition forcée durant la bataille d’Alger (vous l’avez compris bien sûr, il s’agit des disparitions forcées de membres du FLN et de traîtres français, les Audin et Cie). Je leur propose un autre projet « 3000 autres », disparitions forcées d’Européens d’Algérie, civils innocents, femmes, enfants, etc. par leurs amis du FLN durant ces mêmes événements qu’ils connaissent si bien !

Mais peut-être ne connaissez-vous pas Malika Rahal ? Elle est née à Toulouse en 1974 mais elle est, paraît-il, également une historienne algérienne, directrice de recherche au CNRS et directrice de l’Institut d’histoire du temps présent et, bien entendu, spécialiste de l’histoire de l’Algérie sous la direction de Benjamin Stora à l’INALCO, présente à Sciences Po Paris et fut professeur de collège en Seine-Saint-Denis.

Vous savez, à présent, comment les élèves des collèges et lycées de l’Île-de-France peuvent devenir de bons citoyens français quand ils sont proposés à l’enseignement de ces gens-là !

Tout de même, si j’étais à la direction du CNRS, je me poserais des questions sur certains collaborateurs comme François Burgat, Malika Rahal et quelques autres.

J’attends avec intérêt la prochaine publication de Fabrice Riceputi sur la guerre entre Israël et le Hamas !

 

 

 

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