Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

Il suffit quelquefois d’un peu de bonne volonté de part et d’autre pour que les divergences s’applanissent et, quand cette bonne volonté se retrouve autour d’une bonne bouillabaisse, dans un restaurant marseillais le vendredi 16 octobre, alors rien ne devrait lui résister.

C’est sans ausun doute ce qu’ont compris Jean-Marie Le Pen et sa petite fille, Marion-Maréchal.

Après tout n’est-ce pas souvent les grands-parents qui se comprennent le mieux avec leurs petits-enfants ?

Ainsi donc, Marion, qui n’est pas loin (moins de 1%) de pouvoir détrôner Christian Estrosi de son piédestal niçois, ne va pas, sans doute, rester insensible au sourire de Jean-Marie et inclure dans sa liste quelques dissidents qui émettent le désir de constituer eux-mêmes une liste frontiste dans cette région PACA. Ce qui serait le meilleur moyen de la faire échapper de leur escarcelle.

De nombreux conseillers régionaux FN, de la région PACA, participeront à ce déjeuner de la dernière chance au bord de l’eau (Pardon, de la mer !)

Jacques Bompard, qui est un fin politique, sait parfaitement que si sa position est très forte dans la région du Vaucluse, ses chances, et celles de son parti, « La Ligue du Sud », particulièrement actif, ne le mèneront pas au succès contre Estrosi.

Des fidèles de jean-Marie (qui, apparement, avait retrouvé la sagesse qui vient, dit-on, avec l’âge et l’expérience, ce qui n’est pas la vérité en ce qui le concerne et il vient de le démontrer une nouvelle fois) et ils sont nombreux, auront l’intelligence de ne pas réduire à néant cette chance providentielle de conquérir l’une des plus belles régions de France.

Un cocktail bien préparé, avant un déjeuner, est bien plus rassembleur qu’un « pastis » marseillais, à condition que l’orgueil de l’un et l’ambition inconsidérée de certains autres, ne les conduise inévitablement vers une défaite annonçée.

La décision finale dépendra finalement de la commission nationale d’investiture du Front National et l’on ne peut qu’espérer que Marine ne se laissera pas influencer par quelques conseilleurs qui, et on le sait depuis des siècles, ne sont pas les payeurs !

Elle se souviendra que « le résultat final n’engage que le décideur » !