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L'Algérie a davantage besoin de nous, que nous d'elle !

Tayeb ZITOUNI, ministre des moudjahidines, est depuis mardi à Paris pour une visite de travail de trois jours.

Il est reçu par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bertolone, celui du Sénat, Gérard Larcher et le secrétaire chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini.

C’est lui faire beaucoup d’honneur !

Selon l’Algérie ces trois jours de travail devraient être consacrés à trois principaux dossiers : les archives, les disparus algériens durant la guerre de libération nationale et les indemnisations des victimes des essais nucléaires éffectués dans le Sahara algérien.

Au cours de son voyage, Tayeb Zitouni visitera le musée de l’Armée, aux Invalides, et les stèles des 592 soldats algériens (recensés) morts pour la France lors de la terrible bataille de Verdun.

En revanche il est allé également se recueillir, mercredi, au pont Saint-Michel, afin d’honorer la mémoire des algériens du FLN, soi-disant tués et jetés dans la Seine par les forces de l’ordre le 17 octobre 1961, suivant ainsi les pas, quelques mois plus tôt, de François Hollande sur ce même pont.

Il serait instructif de porter à la connaissance du ministre des moudjahidines qu’il s’agit là d’une manifestation totalement incongrue puisque, et la preuve en a été apportée (voir mon article du 20 octobre 2014 sur Boulevard Voltaire) que l’ « horrible » fait divers n’a jamais existé.

En revanche il serait judicieux que les représentants de la France posent sur cette « table de travail » la question des disparus européens avant et après le 19 mars et jusqu’au 5 juillet 1962 dans toute l’Algérie (des milliers de militaires, civils, femmes, enfants)

Egalement l’indemnisation des biens abandonnés par les Français d’Algérie lors de leur départ (prévue dans les "accords d'Evian") afin d’échapper au cercueil promis et dans lesquels vivent les Algériens depuis 1962.

Quant aux victimes des essais nucléaires il faudrait indiquer à M. Zitouni qu’avant d’indemniser les Algériens la France aura une priorité : celle d’indemniser les Français, militaires et civils, premières victimes de ces retombées atomiques.

Si l’Algérie met sur la table les « crimes coloniaux », et souhaite des excuses, nous avons aussi quelques dizaines de milliers de crimes FLN et ALN a proposé à leur repentance.

L’Algérie ne cache pas qu’elle souhaite profiter du pouvoir actuel de la France, c’est-à-dire de ceux qui la gouvernent depuis 2012, car, après 2017 il sera sans doute trop tard pour quelques années.

« Les enfants ne s’excusent pas des actes de leur père », avait déclaré Nicolas sarkozy lors d’une visite au cimetière chrétien d’Alger, concernant les « crimes commis par le colonialisme ». Et bien que l’ONM (Organisation Mondiale des Moudjahidines) sache que les pères n’ont pas, mais pas du tout, l’intention de s’excuser ni de leurs actes, ni de l’œuvre accomplie.

« Jusqu’où ira la France ? », titre la presse algérienne…elle a déjà été bien trop loin ! Car, jusqu’à preuve du contraire, l’Algérie à davantage besoin de nous que nous d’elle.

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