Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quand nous annonçons les chiffres des soldats et civils assassinés, ceux enlevés ou prisonniers et jamais revenus, après le « cessez le feu » accordé par le gouvernement français, grâce aux  « accords d’Évian » le 19 mars 1962, j’entends et je lis avec colère ces voix métropolitaines et même celles qui se prétendent  Pieds-Noirs mais complices des assassins, qui nous disent « vous affabulez », « vous gonflez les chiffres », « vous mentez », jamais le FLN ou l’ALN n’ont pu commettre de telles horreurs :

*90 soldats disparus.

*239 soldats prisonniers jamais revenus.

*1580 européens disparus (dont des dizaines de femmes, d’épouses, de mères, expédiées vers les bordels militaires)

*1165 civils assassinés et 1773 disparus, entre le 19 mars et le 5 juillet 1962.

(Sous le contrôle de M. Eugène-Jean Duval, inspecteur général des armées et les archives officielles)

Avec interdiction, par le gouvernement français, à la Croix Rouge Internationale de s’y intéresser : télégramme (très secret) signé Louis Joxe et daté du 2 avril 1962 : “Je serais, pour ma part, hostile à une intervention quelconque de la Croix Rouge internationale dans tout ce qui concerne les arrestations et détentions d’européens”.

À toutes ces personnes sceptiques, qui n’acceptent pas de reconnaître que les différents gouvernements de l’Algérie issue du FLN ou de l’ALN, sont capables de telles monstruosités, je leur conseille de consulter les chiffres des disparus à tout jamais, autour de dix mille, arrêtés ou enlevés par l’État algérien lors des événements des années 1990.

Les forces de l’ordre ont réprimé avec férocité les opposants, multipliant les exécutions extra judiciaires, les arrestations et les tortures.

Des milliers de personnes arrêtées ou enlevées, en dehors de toute procédure légale, que l’on n’a jamais revus !

Au cimetière El Alia, à Alger, quatre carrés de plus de 250 tombes de corps enterrés sous X.

Ces tombes-là ne s’ouvriront jamais.

On ne sait pas qui se trouve dans ces tombes anonymes et les demandes d’exhumation sont systématiquement refusées.

Pour l’État les dossiers sont clos.

Une loi, votée en 2005, interdit même d’évoquer les événements de cette période tragique et punit de prison quiconque ose intervenir.

Ainsi une amnésie obligatoire condamne les familles des disparus et ils ne sauront jamais la vérité.

Les responsables de ces disparitions n’ont jamais été ni jugés ni condamnés.

Des indemnités ont été proposées aux familles des disparus à la condition que les décès soient déclarés officiellement. En majorité cela a été refusé.

Les terroristes islamistes, qui avaient pris les armes contre l’État, ont été amnistiés et réintégrés dans la société alors que ceux qui veulent connaître le sort de leurs proches disparus sont non seulement ignorés mais quelquefois, s’ils insistent trop, réprimés.

L’association SOS-disparus, créée en 2001, traite à ce jour plus de 5000 dossiers et il en arrive toujours plusieurs dizaines chaque mois.

Voilà de quoi sont capables les dirigeants de l’Algérie indépendante, y compris l’actuel, celui auprès de qui le président de la république française, Emmanuel Macron, s’est excusé pour les « crimes contre l’humanité, commis par la colonisation française !

 


 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :