« Quelle France allons-nous laisser à nos enfants ? »

Promesse électorale, donc mensonge, d’Emmanuel Macron en 2019 « 100% des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) seront exécutées ». En vérité, depuis 2021, seulement 5% auraient quitté la France et le ministre de la justice, Garde des Sceaux, Dupont-Moretti, vient de l’avouer publiquement « Il y a des OQTF que personne ne peut exécuter ». (Ce ne sont pas « quelques » OQTF que l’on ne peut pas exécuter mais 95%, donc presque la totalité). Dupont-Moretti en est, paraît-il, désolé ! Et nous donc ! Je suggère que l’on change l’appellation de l’OQTF en IQTF (Invitation à Quitter le Territoire Français).

Sur un tout autre sujet, mais toujours lié à l’immigration clandestine incontrôlée, le problème apparemment insoluble des « mineurs isolés » : il y en aurait environ autour de 50.000 en France. On supputait qu’une minorité de ces mineurs ne l’était pas et, ce qui est bien pire, c’est que cette information capitale intéresse exclusivement « les mineurs délinquants » : La cellule d’évaluation de la minorité dépendant de la PAF (Police des Frontières), qui intervient uniquement dans le département du Rhône (Et l’on peut se demander pourquoi ?). Inédite en France, elle permet de détecter en quelques heures les « faux mineurs délinquants » et le résultat est accablant puisqu’avec un taux d’efficacité de 92% elle indique que 8 mineurs sur 10 sont « des faux mineurs délinquants » mais de « vrais majeurs délinquants ». Donc je pose la question : Pourquoi cette cellule, dépendant de la PAF, ne fonctionne uniquement qu’à Lyon et non pas sur tout le territoire français ? Selon son évaluation il ne resterait réellement que 10.000 « mineurs isolés » au lieu de 50.000 « mais que les organisations subventionnées ne s’inquiètent pas : les autres 40.000 resteront sur notre territoire ! »

Puisqu’il vient d’être question des « mineurs délinquants » cela me conduit directement à Marseille, ville dans laquelle ces soi-disant mineurs sont au service des gangs de la drogue « à la vie à la mort ». Le mois de mai n’est pas fini est déjà 22 tués et de nombreux blessés. Les 39 morts de 2021 et les 37 de 2022, seront probablement dépassés. Il y a seulement quelques années il s’agissait des familles Tir et Remadnia (originaires de Kenchela en Algérie), soutenues par la famille Berrebouch. Aujourd’hui il est question des gangs Yoda et Maga, et sans doute quelques autres qui aspirent à s’installer, dirigés à l’abri à partir du Maghreb.

J’apprécie souvent les interventions, sur CNews, du commissaire David Le Bars mais sa dernière déclaration, lundi soir, m’a surpris. Il était question de répondre à Samia Ghali sur l’opportunité de confier Marseille à l’armée et qu’a-t-il dit « Ce serait grave de demander à l’armée de surveiller Marseille car si une patrouille était attaquée, les militaires n’hésiteraient pas à riposter ». Laissant entendre, ce qui est la réalité, que la police, les CRS, eux ne peuvent pas riposter, se défendre et c’est sans doute l’une des deux principales raisons pour laquelle ils ne vont pas au contact. La seconde principale raison est que ces délinquants « évitent » la prison ou n’y restent que très peu de temps et, même quand ils sont en prison « ils peuvent continuer à diriger leur gang », directement, comme nous venons de l’apprendre, de la prison de Grasse.

J’ai collaboré durant des années (58/66) au quotidien « Le Méridional » et c’était toujours un plaisir de traverser le Cour d’Estienne d’Orves, la Canebière, le Vieux Port et même la Gare Saint-Charles. Quand il m’arrive de traverser Marseille, et ces mêmes quartiers, ces temps-ci « je suis triste et, je l’avoue, nostalgique ».

Elle est bien loin l’époque des Carbone, Spirito, des frères Guérini, Zampa, etc… Marseille a changé, la France a changé, et pas en mieux, hélas ! Sans qu’il soit question d’écologie « Quelle France allons-nous laisser à nos enfants ? ». Une certitude : pas celle que nous avons connu dans notre jeunesse.