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29 juin 1945 : signature d’un accord entre Staline et De Gaulle (Archives du Foreign Office)

1946 : Conformément aux accords signés entre De Gaulle et Staline, 102.481 prisonniers Russes, détenus sur le territoire français, furent livrés aux soviets par la France de De Gaulle, avec l’appui des communistes français.

Ils ont tous été exécutés dès leur arrivée à Odessa ou morts dès les premiers mois de leur internement dans les « goulags » de Sibérie.

Lors de l’invasion de l’URSS et de la Pologne, les armées allemandes capturèrent près de trois millions de Russes, Cosaques, Caucasiens, Baltes et Ukrainiens, avec femmes et enfants, pour les déporter comme travailleurs dans les différents pays envahis par l’Allemagne.

Ils furent nombreux a être enrôlés dans la Wehrmacht (les adultes entre 18 et 45 ans) surtout ceux qui étaient volontaires pour combattre contre le régime communiste instauré par la révolution et par Staline. Ils s’étaient regroupés dans l’armée Vlassov afin de poursuivre la lutte.

Tous les « alliés » cédèrent aux exigences de Staline « qui exigeait que ces trois millions de Russes lui soient livrés de gré, mais surtout de force, car il n’y avait que très peu de volontaires sachant le sort qui les attendait ».

Des dizaines de milliers furent abattus immédiatement, dès leur arrivée sur le sol russe et des centaines de milliers, plus malchanceux, furent dirigés vers les goulags sibériens où ils subirent les pires atrocités avant de disparaître définitivement.

Quel fût le rôle de la France dans cet holocauste ?

Totalement ignoré lors des accords de Yalta, De Gaulle est reçu, sur sa demande, par Staline deux mois plus tard et signe alors un accord séparé à la date du 29 juin 1945 (Archives du Foreign Office) avec l’objectif de prendre le pouvoir, dès la libération totale, avec l’aide du Parti Communiste dit Français et le soutien logistique et financier de l’URSS !

Il accepte sans état d’âme d’expédier vers l’URSS, donc vers une mort certaine, tous les Russes détenus en France, qu’ils soient consentants ou non.

Tous ces Russes prisonniers furent donc regroupés et dirigés vers le camp de Beauregard, situé à La Celle-St-Cloud.

Il y régnait un régime de terreur et de tortures, sous le contrôle de deux indicateurs Russes du NKVD, Ivanov et Titarenko, mais la police et la gendarmerie française étaient tenues de l’ignorer sur ordre supérieur de leur hiérarchie

Nombreux, parmi ces plus de cent mille, furent abattus parce qu’ils refusaient de partir et d’être livrés aux tortionnaires communistes de l’URSS.

Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Edouard Dupreux (SFIO) et celui des Affaires Etrangères, Georges Bidault (MRP), protestèrent énergiquement contre ces assassinats sur le sol français mais ils durent s’incliner sur ordre de De Gaulle et de son vice-président du conseil, le communiste Maurice Thorez.

Ce véritable massacre qui s’est produit à la libération a été recouvert par une chape de plomb, un silence de tous les Etats.

Ce fut un crime contre l’humanité qui n’a jamais été condamné.

Les communistes, expulsés du gouvernement, en 1947, et malgré une tentative pour reprendre le pouvoir et rejouer sous les ordres de Staline le rôle qu’ils ont tenu au bénéfice d’Hitler jusqu’en 1941, ne peuvent plus s’opposer à l’action du gouvernement de Paul Ramadier (SFIO) qui fait investir par 2000 soldats et CRS le camp de Beauregard, où aucun officiel français n’avait pu pénétrer depuis deux ans.

Avez-vous jamais entendu une accusation contre De Gaulle et les communistes français sur ce massacre ?

Bien au contraire, De Gaulle a été couvert de louanges et reste dans la mémoire d’une très grande majorité de Français comme un « héros » de notre Histoire !

(Photos du camp de Beauregard, à La Celle Saint-Cloud)

(Sources : « Les victimes de Yalta » par Nikolai Tolstoi – 1950)

(Davantage de détails dans mon livre « J’accuse De Gaulle » - édition 2016)

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